AUGMENTED STORY : Nadia Hamour témoigne de sa mission
1 | Quels étaient les enjeux du projet sur lequel vous êtes intervenue ?
Je suis intervenue sur un projet d’un peu plus de quatre mois au sein d’un grand groupe de coiffure.
Au moment du démarrage du projet, le groupe était en pleine transformation et confronté à des changements importants dans un contexte de LBO qui était intervenu un an auparavant. La coiffure étant un secteur en particulier depuis la crise du Covid (horaires d’ouverture, conditions de travail, etc.), la nouvelle DRH du Groupe souhaitait avancer sur des projets visant à améliorer l’attractivité de ce métier et favoriser le recrutement au sein du groupe.
Ma première mission était de mettre en place une politique de relation avec les écoles de coiffure sur des clusters stratégiques en France, à savoir la région Île-de-France, Lyon, Nantes et Bordeaux. Le groupe n’avait jamais noué de tels partenariats avant mon arrivée. Il a donc fallu identifier les écoles, les cibler, se rapprocher d’elles, leur parler du groupe et mettre en place des partenariats pédagogiques. Cela a donné lieu au déploiement d’un calendrier d’intervention au sein des écoles cibles et à la mise en place d’emailings sur un réseau de 90 écoles, le but étant de communiquer sur les campagnes de recrutement et les opportunités professionnelles qu’offrent le Groupe..
Un autre volet de la mission était de pouvoir se rapprocher d’institutions publiques pour promouvoir les métiers de la coiffure et attirer des nouveaux talents souhaitant se reconvertir professionnellement. Pour cela, je me suis rapprochée d’un certain nombre d’institutions comme Pôle Emploi et Transition Pro Île-de-France. Avec la Direction régionale du Pôle Emploi Ile de France, nous avons créé un programme pour former des futurs coiffeurs en 4 mois dans le cadre d’un de leurs dispositifs : la préparation opérationnelle à l’embauche individuelle. Dans ce cadre, Pôle Emploi s’engageait à financer la formation et le groupe s’engageait à l’issue de celle-ci à embaucher les personnes formées en CDI. La formation était assurée entièrement par l’Académie de Formation du groupe. Cela a donné lieu notamment à un webinar organisé par Pôle Emploi Île-de-France et à des sessions de recrutement avec les directions opérationnelles du groupe.
À travers ce programme, nous avons réussi à recruter une promotion de 10 demandeurs d’emploi souhaitant se reconvertir dans le domaine de la coiffure.
Dans le cadre de ma mission, je suis également intervenue dans la mise en place d’une synthèse mensuelle de suivi d’indicateurs RH et Business . En effet, le groupe avait lancé des initiatives/tests visant à pallier aux difficultés de recrutement et la fuite des talents. Il s’agissait, entre autres, de tester la modulation du temps de travail sur 4 jours afin d’offrir aux coiffeurs de certains salons un meilleur équilibre vie professionnelle et vie personnelle. Mon travail consistait à analyser ces indicateurs afin de mesurer l’impact de ces mesures sur l’attractivité recrutement, la fidélisation des collaborateurs , la fréquentation clients et la productivité des salons concernés par le test.
Enfin, je me suis vue confier l’organisation d’une table ronde entre les membres de la direction opérationnelle du groupe et les équipes RH. Celle-ci avait pour objectif d’identifier les différentes problématiques liées aux process de recrutement et paie, et d’apporter des solutions concrètes à mettre en place.
2 | Quelles sont les qualités nécessaires pour mener à bien un tel projet ?
Il faut avant tout de l’adaptabilité situationnelle et relationnelle. En effet, un manager de transition a très peu de temps pour s’acclimater à la culture de l’entreprise et à son fonctionnement.
Il s’agit également de faire preuve d’agilité dans son mode de fonctionnement et ainsi savoir vite se remettre en question, trouver les bons interlocuteurs et être opérationnel le plus rapidement possible.
4 | En quoi le statut de manager de transition est-il un atout ?
En tant que manager de transition, j’ai suffisamment de recul sur la situation pour prendre les meilleures décisions possibles.
Je suis externe à l’entreprise, je ne me mets donc pas de barrières. Je peux avancer de manière décomplexée sur le projet.
5 | Pourquoi avez-vous choisi le management de transition ?
Ce projet était ma première mission de transition au sein d’un groupe de cette taille dans un contexte de transformation.
J’ai choisi cette voie pour la liberté et l’autonomie qu’offre ce statut et également pour avoir l’opportunité de travailler sur différents sujets dans des contextes toujours différents.
De plus, j’aime travailler sur des enjeux forts et sur des changements importants/prioritaires au sein des entreprises dans lesquelles j’interviens.
6 | Quel rôle a joué Isalys AM pendant votre mission ?
Je m’entretenais tous les quinze jours avec Baptiste Siauve-Huard, COO chez Isalys AM, pour faire un point sur l’avancée du projet et échanger sur les éventuelles difficultés que je pouvais rencontrer.
Baptiste était aussi là pour favoriser les échanges avec le groupe et comprendre ses attentes ainsi que sa manière de fonctionner. Son rôle : fluidifier la relation entre le manager de transition et le client.
7 | Quel bilan faites-vous de ce projet ?
Bilan très positif de mon point de vue et de celui du client ! C’est une réussite dans le sens où les objectifs ont été atteints. La DRH Groupe avait beaucoup d’attente sur les projets confiés et nous avons été capables d’apporter de vrais résultats. J’ai également réussi à m’intégrer parfaitement au sein des équipes RH qui m’ont accueillies avec beaucoup de bienveillance.